mardi 15 juillet 2008

HAITI: FAIRE DE LA PLANIFICATION FAMILIALE UNE REALITE

Haïti : Faire de la planification familiale une réalité

lundi 14 juillet 2008

Par Marie Visart

P-au-P., 14 juillet 08 [AlterPresse] --- « Il faut poser la question de la planification familiale en terme de droits », confirme la sociologue Danièle Magloire, le 11 juillet 2008, lors de la journée mondiale de la Population qui s’est déroulée autour du thème « La Planification Familiale : C’est un droit, faisons-en une réalité », à laquelle a assisté l’agence en ligne AlterPresse.

Organisée par les Fonds des Nations Unies Pour la Population (UNFPA) et le Ministère de la Santé Publique et de la Population (MSPP) en partenariat avec le Réseau National en Population et Développement (RNPD), cette journée a été l’occasion d’aborder les questions relatives à la planification familiale portant sur ses enjeux et sa nécessité pour l’avenir du peuple haïtien et son environnement.

Tout d’abord, pour Magloire, il est impératif de poser la question en terme de droit car « il faut consacrer ce droit au niveau étatique pour qu’il soit reconnu et respecté ».

Il semblerait que, depuis la conférence de 1994 au Caire, la politique du gouvernement haïtien en matière de santé publique n’a pas beaucoup évolué. En effet, il semble que le pays soit dans l’illégalité s’agissant de cette question, car les citoyennes se retrouvent dans l’impasse si leurs droits sont violés.

« La planification familiale s’est mise en place sans que l’Etat haïtien n’ait jamais eu à se prononcer sur ce sujet. Cela leur a permis de faire l’économie de mettre en place un système de recours en justice dans le cas où les citoyens sont victimes », explique Magloire.

Deuxièmement, il faut démédicaliser la contraception pour prendre en considération la conscience humaine trop souvent mise de côté.

« En prenant en compte les individus avec leurs interrogations, on peut proposer des choix adaptés et leur offrir plus d’alternatives, leur permettant ainsi de faire leurs propres choix et donc de se responsabiliser », précise-t-elle, car ce sont des êtres sociaux inscrits dans une dynamique.

La planification familiale doit être abordée en terme de droit, droit de choisir le nombre d’enfants désirés, droit d’interrompre une grossesse non désirée, droit d’avorter dans des conditions sanitaires décentes. L’avortement, en terme de droit, doit se porter comme un dernier recours et ne doit pas être systématisé.

L’utilisation de la contraception diffère suivant l’âge. Il n’y a pas d’étude portant sur ce sujet. Pourtant, il est clair que les femmes ne vivent pas leur sexualité de manière identique et n’utilisent pas les mêmes moyens de contraception suivant leur maturité.

Par ailleurs, il est nécessaire que la femme connaisse son corps, qu’elle soit éduquée sur ce sujet, pour qu’elle le maîtrise afin de lui donner la possibilité de faire des choix conscients et raisonnés.

Par exemple, peu de jeunes filles connaissent leur corps et son fonctionnement. Donc, pour ces raisons elles se retrouvent enceintes très jeunes.

« L’avortement, qui est l’un des recours aux grossesses non désirées, est pratiqué dans toutes les couches de la société. Mais, si la personne vient d’un milieu aisé, elle recevra des soins appropriés ».

L’Hôpital de l’Université d’Etat d’Haïti (HUEH), plus connu sous le nom d’hôpital général, ne reçoit, semble-t-il, que les conséquences des avortements mal maîtrisés. La société se doit de répondre de manière responsable à cette question car il y a une injustice sociale.

« Ainsi, faudrait-il qu’une enquête nationale soit réalisée sur l’utilisation des moyens contraceptifs, qui prendrait en compte, entre autres, les paramètres précédemment cités, afin d’offrir un service approprié », propose Danièle Magloire.

En effet, le manque d’éducation sexuelle a une conséquence en terme de violence et en terme de propagation de maladies sexuellement transmissibles. En règle générale, il existe peu d’espace dans la société haïtienne pour pouvoir échanger sur ce sujet de planification familiale avec tout ce qu’elle implique.

En troisième lieu, Magloire souhaite que soit analysée la question démographique. Etant donné que la population est constituée d’un âge médian atteignant 21 ans, cela implique que les savoirs sociaux et la mémoire des acquis peuvent poser problèmes.

D’une manière générale, il faudrait savoir quels services de santé faut-il mettre en place pour une meilleure planification dans le pays ? Mais, également quels services d’information et d’éducation seront les plus appropriés pour répondre aux besoins de la population ?

A l’heure actuelle, les failles constatées et l’absence de suivi posent un réel problème dans la réalisation effective de la planification familiale en Haïti.[mv rc apr 14/07/2008 17:20]

HAITI - PREMIER MINISTRE: LES VRAIS ENJEUX

Haïti-Premier ministre : Les vrais enjeux

lundi 14 juillet 2008
par Vario Serant

La désignation de Michèle Duvivier Pierre-Louis par le président René Préval au poste de Premier ministre, après les rejets successifs par le Parlement de ses deux prédécesseurs, Pierre Éricq Pierre et Robert Manuel, a donné lieu à un débat passionné, émotionnel, et la plupart du temps, scabreux et stérile.

D’ailleurs, le terme débat est peut-être impropre, si l’on se réfère au sens que confèrent à ce concept les penseurs de la modernité.

Le débat actuel face aux ingrédients de la modernité

Dans ce pays où l’on mutile quotidiennement l’histoire, à des fins individuelles, et où la langue de bois règne en maître, la lecture ou la relecture, par certains, de « Communication et Etat de droit Selon Juergen Habermas Patriotisme constitutionnel et reconnaissance de l’autre en Haïti » (Hérold Toussaint, 2004) pourrait leur permettre de découvrir la dimension libératrice de la raison et de la critique (la vraie), de mieux appréhender les concepts d’argumentation, d’intercompréhension, d’éthique de la discussion, d’espace public, de démocratie délibérative, et j’en passe.

Nous vivons dans un pays où chacun fait ses normes sans se soucier d’avoir un encrage théorique et conceptuel solide, la médiocrité ambiante aidant.

Comme le note Jürgen Habermas, « une norme n’est légitime que si elle est fondée sur des raisons publiques résultant d’un processus de délibération. Dans cette perspective, tous les citoyens peuvent être invités à participer à ce processus et à coopérer librement ».

Dans le cas d’Haïti, la discussion politique achoppe sur un problème de taille. Habermas nous dit, je cite : « Pour avoir des chances égales de participer à des discussions d’ordre politique, il faut que tous les citoyens aient un accès égal aux connaissances liées à l’argumentation, à la prise de position et à la défense de vues morales. Sans cette dimension communicationnelle, il ne peut y avoir d’Etat de droit ». Une assertion qui devrait susciter débat dans la présente conjoncture en Haïti.

Le débat actuel et l’intérêt général

Aujourd’hui, comme hier, très rares sont les considérations et argumentations qui orientent le débat sous l’angle de la reconnaissance (des droits) de tous les individus (dans la société), de la reconnaissance par l’Etat d’une dette envers les citoyens et (de) la définition (et la mise en œuvre) ipso facto, d’un projet global axé sur l’intérêt général, c’est-à-dire de toutes les couches de la société.

C’est pourtant le vrai débat. Une telle posture théorique nous porterait à accorder une meilleure attention à la correspondance et aux interactions entre les relations sociales, les sphères économique et politique. Ceux-là qui veulent approfondir ces éléments que nous avançons peuvent se plonger ou se replonger dans deux des ouvrages de Frédéric Gérald-Chéy : La crise permanente (Société, économie et politique en Haïti), paru en 2005, et Discours et décisions, sorti en 2004.

Dans l’un de ses ouvrages, l’auteur évoque même l’impasse du vote démocratique en Haïti. Il nous dit en effet, je cite : « Le vote du citoyen peut paraître sans intérêt dans la mesure où il ne détermine pas une politique de l’Etat qui porte sur l’intérêt général ».

Le débat actuel face aux futurs possibles

Sortir de cette impasse demande tout d’abord une relative concordance des discours des élites avec l’organisation sociale, les pratiques sociales, politiques et économiques. Dans le cas contraire, les élites auront beau se gaver, à longueur de journées, de concepts de modernité et d’État de droit ; mais notre Haïti chérie conservera longtemps encore les attributs d’une société semi-féodale.

Depuis plusieurs décennies, Haïti fait figure de cimetière par excellence des projets de développement successifs annoncés à grands renforts de publicité et financés à coup de millions par les pays « amis » d’Haïti et les institutions (financières) internationales. Toutes sortes de raisons sont généralement avancées pour expliquer ces échecs à répétition : la corruption des dirigeants haïtiens, l’instabilité politique chronique, l’incompétence, la mauvaise foi des élites et les diktats de certaines puissances étrangères. Mais comme nous le disions, après Frédéric Gérald Chéry, ce débat est rarement orienté vers les futurs possibles.

À propos de la campagne de rumeurs sur la vie intime de Michèle Duvivier Pierre-Louis, notamment dans les forums électroniques, certains y voient un alibi pour ne pas adresser les vrais problèmes du pays.

Quels sont les vrais enjeux pour Haïti qui devraient alimenter le débat actuellement ? Ils peuvent se voir à la lumière des différents indicateurs dans différents domaines. Il est vrai que les indicateurs n’expliquent pas tout.

Indicateurs d’Haïti et Horizon temporel des OMD

Pauvreté

Plus de la moitié des Haïtiens, soit 55%, ont un revenu inférieur à un dollar américain par jour. Pour rester dans l’horizon temporel des OMD, Haïti devrait ramener l’incidence de la pauvreté extrême à 39,6% d’ici aux sept prochaines années et à 44,5% d’ici à la fin du mandat de l’actuel chef de l’État, soit fin 2010-début 2011.

La Faim

Plus de la moitié de la population Haïtienne (soit 51,0%) souffre de la faim contre 65,0% en 1990/1992. Pour respecter l’échéance des OMD, Haïti devrait porter le taux de personnes souffrant de la faim à 32,5% d’ici à 2015.

L’éducation primaire pour tous

Le taux net de scolarisation est passé de 43,0% en 1990 à 49,0% en 2003. D’ici à 2015, Haïti se devrait donc de ramener ce taux à 100% pour rester dans l’horizon temporel des OMD.

L’égalité des sexes

Haïti a déjà atteint l’objectif relatif à l’équité des sexes au primaire et au secondaire. En effet, 49,8% de filles fréquentent l’école primaire contre 48,1% de garçons. En revanche, au niveau secondaire, le taux de fréquentation scolaire pour les filles est de 53,1% contre 52,2% pour les garçons.

La mortalité infanto-juvénile

Haïti présente le plus fort taux de mortalité infanto-juvénile dans les Amériques. Pour chaque mille naissances vivantes, 86 enfants de moins de 5 ans meurent (en 2005) contre 119 pour mille en 1997 et 131 (pour mille) en 1992. D’ici à 2015, Haïti se devrait de ramener le taux (de mortalité infanto-juvénile) à 44,5 pour mille.

Santé maternelle

Haïti a également le taux de mortalité le plus élevé des Amériques. Le ratio de mortalité maternelle en Haïti va totalement à contre-courant des OMD, passant de 457 décès maternels pour 100 mille naissances vivantes en 1991 à 523 décès maternels pour 100 mille naissances vivantes. La tendance à la hausse s’est précisée en 2005 avec un taux (de mortalité maternelle) de 620 pour 100 mille naissances vivantes. Pour rester dans l’horizon temporel des OMD, Haïti se devrait de ramener ce taux, d’ici à 2015, à 114 pour 100 mille naissances vivantes.

Lutte contre le VIH-SIDA

Quatre-vingt-cinq pour cent (85%) des PV-VIH dans la Caraïbe se concentrent en Haïti et en République Dominicaine. Ces quatorze dernières années, le taux de prévalence du VIH/Sida n’a cessé de baisser, passant, de 1993 à 2004, de 6,2% à 3,2%. Il faut toutefois avoir en ligne de mire la mortalité (parmi les PVVIH) qui peut également peser dans la baisse du taux de prévalence.

Paludisme et autres grandes maladies

Concernant d’autres grandes maladies comme le paludisme et la tuberculose, leur prévalence demeure élevée en Haïti. Pour le paludisme, le taux (de prévalence) est passé de 3,9% en 1994 à 17,0% en 2002. Quant à la tuberculose, elle représentait encore en 1999 la sixième cause de mortalité en Haïti, une des premières causes de mortalité infantile étant les infections respiratoires aigues (IRA).

La visibilité de l’environnement

La situation environnementale d’Haïti se traduit notamment par un très faible taux de couverture forestière (9% en 2000 contre 4% en 1987 et moins de 2% actuellement), un déboisement accéléré des bassins versants (de l’ordre de 83%), une urbanisation anarchique et sauvage (40% en 1982 contre 24% en 1971 et 12% en 1950) et un faible accès de la population à une source d’eau de qualité (54% de la population n’ont pas accès à l’eau potable en 2000). Pour rester dans l’horizon temporel des OMD, Haïti se devrait de garantir, d’ici à 2015, l’accès à l’eau potable à plus de 60% de la population (62% plus exactement).

Conclusion

Bref, on réalise que dans le débat actuel, les dimensions démo-économique et socio-culturelle sont totalement occultées. Or, on ne saurait faire l’économie de ces dimensions si on veut véritablement changer le cours des choses, engager le pays sur la voie du développement.

C’est l’occasion de saluer une récente initiative du Centre en population et développement (CEPODE) d’engager une réelle réflexion sur la crise contemporaine haïtienne. Réflexion qui a porté les conférenciers dont le docteur en études du développement, Fritz Dorvilier, à analyser l’anachronisme de l’économie morale, l’inadaptation de l’économie de subsistance à la lumière de textes de Scot, Bourdieu et Harden.

L’occasion également pour les intervenants de rappeler la véritable fonction de l’État/gouvernement, à savoir poursuivre des buts, comme le dirait Parsons.

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Références

CHERY, Frédéric-Gérald : Discours et décision, Ed. Henri Deschamps, Nov. 2004

CHERY, Frédéric-Gérald : Société, économie et politique en Haïti (La crise permanente), Editions des Antilles S.A., P-au-P, Sept. 2005

HABERMAS, Jurgen : L’espace public, Ed. Payot, Paris 1992 (traduction en français de Marc B. de Launay).

« Haïti : Quel avenir » in « Nou Tout Konte », chronique sur population et développement, AlterPresse, 3 oct. 2007

« Haïti : Rompre le cycle de l’inégalité » in « Nou Tout Konte », chronique sur population et développement, AlterPresse, 26 sept. 2007

« Haïti : l’impasse de la démocratie et du vote démocratique » in AlterPresse, 27 déc. 2005

« Haïti : Utopie et projet collectif » in AlterPresse, 14 fév. 2005

« L’espace Haïtien face au péril de l’environnement et aux incertitudes économiques et démographiques » in AlterPresse, 31 Juillet 2007

« Penser avec Jürgen Habermas dans le contexte haïtien » in AlterPresse, 24 déc. 2004

« Recommandations sur Population et Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) », Dépliant du RNPD (Réseau National en (Population et Développement)

Séances du cours “Population et Pauvreté » animé par le prof. Dario-Styve Célestin, CEPODE, 2007

« The Millenium Development Goals Report », United Nations, 2006

TOUSSAINT, Hérold, « Communication et Etat de droit Selon Juergen Habermas Patriotisme constitutionnel et reconnaissance de l’autre en Haïti (Patriotisme constitutionnel et reconnaissance de l’autre en Haïti) », Éd. H. Deschamps, P-au-P, 2004

Vario Serant [AlterPresse - Haiti]

HAITI: FLAMBEE CONTINUE DES PRIX DES PRODUITS ALIMENTAIRES

Haiti : Flambée continue des prix des produits alimentaires
lundi 14 juillet 2008

P-au-P., 14 juil. 08 [AlterPresse] --- La plupart des produits alimentaires de base ont subi une hausse considérable depuis les manifestations d’avril dernier contre la cherté de la vie, constate AlterPresse.

Les prix des produits tels que le riz, le maïs, la farine, le sucre blanc, l’huile, les lames, les mangues ont fortement augmenté.

La palme revient au sac de maïs qui était à 400,00 gourdes l’année passée et qui aujourd’hui revient à 1050,00 gourdes (1,00 USD = 37,50 gourdes). Sur le marché, la marmite de maïs haïtien coûte 100,00 gourdes, donc moins cher que le maïs importé de Etats-Unis qui est à 150,00 gourdes la marmite.

Le riz du pays est passé de 125,00 gourdes à 225,00 gourdes la marmite. Le prix du riz en provenance des Etats-Unis a cependant diminué. Avant la crise, le sac de riz états-unien s’élevait à 2500,00 gourdes et depuis il est à 2000,00 gourdes.

Cette différence de prix pour ce produit peut être préjudiciable aux producteurs haïtiens.

La marmite de petit mil qui revenait à 45,00 gourdes s’élève aujourd’hui à 100,00 gourdes.

S’agissant du blé, l’année dernière, la marmite vacillait entre 60,00 gourdes et 75,00 gourdes, mais aujourd’hui, elle atteint les 125,00 gourdes.

La marmite de blé qui coûtait entre 60,00 gourdes et 75,00 gourdes a presque doublé aujourd’hui et s’élève à 125,00 gourdes. De même pour le sac de farine qui est passé de 900,00 gourdes à 1500,00 gourdes.

Une douzaine de « véritables » (arbre véritable) passe de 100,00 gourdes à 150,00 gourdes et le gallon d’huile de 290,00 gourdes à 325,00 gourdes.

Pour le pois, le prix est redevenu à la norme c’est-à-dire 150,00 gourdes, tandis qu’en avril il avoisinait les 200,00 gourdes.

Le prix du sucre a connu une légère hausse. Le sac de sucre états-unien était à 1250,00 gourdes en avril et aujourd’hui il vaut presque 1500,00 gourdes. Une marmite de sucre blanc revient à 110,00 gourdes alors qu’une marmite de sucre roux, fabrication locale, revient à 100,00 gourdes.

La grosse marmite de café est passée de 150,00 gourdes à 250,00 gourdes.

S’agissant des mangues, il semblerait que les vendeurs préfèrent les acheter en gros aux usines qui leur refilent les produits qui ne sont pas exportables à un prix moins élevés. La douzaine de mangues qui revenait avant à 25,00 gourdes est à l’heure actuelle à 40,00 gourdes.

Des produits comme le lait, les spaghettis ont varié à la baisse. Le prix de la caisse de lait est passé de 700,00 gourdes à 690,00 gourdes et celui des spaghettis de 460,00 gourdes à 420,00 gourdes. [mv gp apr 14/07/2008 00:20]