mardi 9 février 2016

UN ACCORD NON PROMETTEUR, ET LA CRISE CONTINUE...

Un accord non prometteur, et la crise continue… Les dirigeants et politiciens Haïtiens n’ont jamais, à travers l’histoire de ce pays, raté une occasion pour manquer une opportunité. La dernière en date était celle du 12 janvier 2010 où un projet de société aurait pris naissance pour redynamiser la production haïtienne et réhabiliter une classe moyenne décapitée par le tremblement de terre. Il se dessine encore à l’horizon politique un nuage sombre à travers les lignes de cet accord signé entre le Président de la République et les Présidents du Sénat et la Chambre des Députés le 5 février 2016. Il y a un « à la va vite » pour la redynamisation du Conseil électoral provisoire (CEP) ; la poursuite du processus électoral initié au cours de l’année 2015 ; la désignation d’un Président provisoire. Dans quelle ambiance sociale et politique… La force d’un Etat est ses institutions. C’est la raison pour laquelle le Forum Economique Mondial en retenant douze piliers comme critères pour évaluer la compétitivité d’un pays classifie « les Institutions » comme le premier pilier. Nos institutions sont en lambeaux. Nous vivons les conséquences du non-respect des lois et de la constitution. Nous avons un Exécutif dysfonctionnel : un président s’arrogeant le droit de remplacer les maires élus par des agents intérimaires pour cinq ans au lieu de faire des élections ; un Judiciaire dysfonctionnel : le mandat du Président de la Cour de Cassation a expiré depuis le 15 décembre 2015, seulement cinq juges sont fonctionnels, dans plusieurs juridictions de première instance du pays, (selon un rapport en profondeur du Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) pour l’année 2014-2015) les Juges, les Magistrats instructeurs et les Parquetiers ne disposent pas de véhicules de services (Hinche ; Port-de-Paix ; Cap-Haitien ; Grande Rivière du Nord ; Saint Marc ; Gonaïves ; Fort-Liberté ; Mirebalais) ; un Législatif dysfonctionnel : avec des parlementaires non élus qui ont « acheté » leur position. Et nous voulons faire des élections dans 120 jours pour élire un président dans cette atmosphère où tout le système électoral est mis en question. Nous sommes des méchants. Haïtiens, Haïtiennes, gérons la transition pour le bonheur du pays ! L’unique résultat de cet accord est de débarrasser le pays de ce président illégal imposé pendant cinq (5) ans par le Core Groupe dans son immixtion flagrante dans les affaires intérieures du pays.

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