vendredi 5 octobre 2012

ACTUALITÉS Le CEM, collectif des étudiants de Mirebalais réclame la démission du Président Michel Martelly pour éviter un soulèvement populaire dans le pays - Détails Catégorie : Actualités Publié le vendredi 5 octobre 2012 13:42 - Lettre ouverte au Président de la République d'Haïti ; S.E.M Michel Joseph Martelly. - Monsieur le Président, Au nom d'un profond respect ancestral, nous tenons à saluer de manière révérencieuse, tous ceux qui ont atteint la magistrature suprême du haut état-major de la République d'Haïti. Avec une seconde de silence de plus, le Collectif des Etudiants de Mirebalais (C.E.M) se sentirait responsable voire coupable de ne pas vous dire la vérité telle que toute morale et dignité humaine l'exigent. Ainsi, sommes nous fiers d'être la première république Nègre du monde, fiers d'avoir posé le problème de la colonisation avant l'Afrique mère. Et fiers d'avoir fait 1804 que nous considérons comme le pôle de l'accélération de la révolution industrielle. Jusqu'ici les haïtiens n'ont rien inventés comme certains le disent. Cependant, nous resterons à tout jamais le générateur des modes de pensées les plus éclectiques, qui ont conduit à la mise en question de l'exploitation de la force de l'homme par l'homme dans des conditions infrahumaines. A travers ces considérations historiques si nobles et si précieuses, nous voulons vous rappeler Monsieur le Président: « Que vous êtes le chef de l'Etat, le garant de toutes les institutions. Mais la république n'est pas à vous. Ceci dit, vous ne pouvez en aucun cas réduire la postérité de Dessalines et consorts en un chalet familial et amicale où les fonds publics se distillent dans des programmes futiles, bidons et inefficaces tels que : Aba grangou, Katye pam poze, Ti manmi cheri, Kredi ròz fanm...» Alors que vous venez de changer votre flotte de véhicules, effectuer des voyages forts couteux sans aucune retombée économique pour le pays dont le plus récent est celui effectué au siège des Nations-Unies à l'occasion de la 67ème Assemblée générale avec une délégation de 45 personnes aux frais de la République. Contrairement au chef de l'Etat de la République Dominicaine qui en amène 5. Et que le peuple croupit dans la promiscuité, l'ignominie et atteint la dimension la plus sensible de l'indigence qu'est « la misère ». Joint à certains parlementaires (Conzé), vous n'abordez pas les grands défis nationaux avec sérieux, professionnalisme et le sens dextérité. Nous sommes arrivés au bout des dérives politiques. Les crises que nous connaissons aujourd'hui, ne sont pas la conséquence d'un quelconque déterminisme ni d'un pur hasard. Elles sont plutôt le résultat de l'exclusion consciente des masses, des laisser pour comptes et des incomptés de notre histoire. Ces derniers qui, aujourd'hui réclament leur droit, exigent la redistribution équitable des richesses de la république, usurpées par une dynastie chronique venimeuse. Eux, que votre chef de Gouvernement qualifie de mercenaires. Face à la problématique de la famine actuelle qui guette le peuple, de l'autre bout de sa tombe, Demesvar Delorme vous aurait proposé son livre « Réflexion diverses sur Haïti, la misère au sein de la richesse ». D'emblé, vous comprendriez que tout vrai développement du pays est d'abord un phénomène endogène assis sur un choix économique clair et rationnel. Que le choix d'importer 300.000.00 sacs de riz dans le pays ne peut qu'envenimer la situation. Vous auriez compris Monsieur le Président ce que la misère veut dire en regardant les conditions de vies d'un Jean Val Jean et d'un Marius dans « les misérables » de Victor Hugo. Ce dernier vous amènerait à comprendre que les crises sociales ne peuvent être résolues ni par un juridicisme étroit ni par la surenchère politique. Combien vous aurait-il couté de prendre connaissance de l'Allocution prononcée en date du 16 juillet 2003 par l'icone de la révolution Cubaine Fidel Castro à « l'occasion du 50ème anniversaire de l'attaque des casernes Moncada et Carlos Manuel de Cestedes à Santiago de Cuba ». ? Pour comprendre que très souvent l'aide internationale n'est qu'un cadeau empoisonné mettant les pays pauvres du Sud dans une dépendance structurelle et aveugle. La quelle position a été confirmée par l'Ancien Rapporteur des Nations-Unies au droit à l'alimentation Jean Ziegler à travers sa bible « Géopolitique de la faim ». Ceux qui meurent de faim aujourd'hui ne sont pas victimes d'une loi naturelle mais d'un acte d'assassinat. Ainsi, devons nous vous dire qu'on ne saurait développer un pays avec le don, la charité présidentielle, la propagande, et la mystification politique. Et que l'ordre mondial repose sur le jeu des forces économiques existantes. Nous avons donc besoin des hommes et des femmes qui puissent enlever le pays de son état de pays le plus pauvre de la planète. On en marre des discours farfelus qui noient le peuple dans le bassin des promesses « douces-amères ». Votre administration est celle qui fait la charité, humilie et trahit. Y a-t-il de rupture de système quand un Député en fonction à été arrêté sur votre recommandation ? Quand la presse est injuriée de votre part ? Lorsque des perceptions fiscales sont faites illégalement à travers le FNE (Fond Nationale pour l'Education) lorsque vous appliquez le népotisme, et des politiques extérieures serviles voire mercantiles ? L'Oncle Sam ne pourra pas toujours gravir la tribune du peuple pour défendre ses intérêts dans la question relative à votre nationalité. La liste serait trop longue Monsieur le président. Hélas ! Il faudrait toujours s'en prendre aux peuples, qui malgré son innocence, rêve un jour d'être justifié par ses bulletins de vote. Toujours, faut-il s'attendre au pire à un gouvernement cauchemardesque. En ce sens, Monsieur le président, face à votre impuissance constatée devant les nombreuses crises que traversent notre Haïti actuellement et la mort de vos promesses de campagne (Les 5 E), il est d'un impératif catégorique de laisser le pouvoir et vous rentrerez dans l'histoire du monde comme le premier président avoir fait preuve de patriotisme et de conscience de ses incapacités à diriger un peuple d'un passé si héroïque et glorieux. Pour éviter le pays d'un soulèvement rageux dans le département du Centre, nous voulons par anticipation remercier votre démission à la tête du pays. Ernst EXILHOMME Coordonnateur Général Pierre Rigaud DUBUISSON Secrétaire Général Patriotiquement, Collectif des étudiants de Mirebalais (CEM) ! Mirebalais 28 septembre 2012.

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