samedi 8 décembre 2007

LA COLLECTE DES DONNEES EN HAITI

La constitution d’une banque de données pour Haïti est très importante. Elle sera utile aux organismes de financement, aux institutions privées et le gouvernement. C’est Roger Bacon qui disait : « Si vous ne pouvez pas le dire avec des chiffres, vous ne savez pas ce que vous voulez dire».
Lorsqu’il fallait abattre les cochons créoles en 1979-1980, l’absence de données statistiques handicapait la préparation d’un budget normal, puisque le Ministère de l’Agriculture ne disposait pas de données statistiques sur l’effectif des porcs. Comme conséquence de cette inconséquence on disposait un fond d’abattage des animaux par hasard et quand on voulait repeupler le pays l’argent disponible était insuffisant. Cependant l’expérience a prouvé que de jour en jour la collecte des données en Haïti devient de plus en plus difficile. Le dernier recensement de la population en est une preuve palpable. Malgré la mobilisation par tous les moyens faite par le gouvernement : Radio, T.V , Posters, etc., le peuple ne marchait pas. On fermait les portes sous les visages des moniteurs utilises dans beaucoup d’endroits. Jamais on n’a enregistre un recensement de population si catastrophique en Haïti. Pourquoi cet échec ? Le rejet du gouvernement qui organisait le recensement et la misère affreuse des gens qui n’acceptent pas, affames, qu’on leur contraigne de parler. La plupart des gens disent que ce n’est pas la première fois qu’on vienne chercher les informations, et que rien n’a jamais été fait pour eux et leur zone. Ils considèrent comme une perte de temps le fait de parler.
Conscientes de cette réalité, certaines O.N.G utilisent moins de présence sur le terrain et renforcent de préférence les structures locales de coopération. Car les gens voient qu’ils ont affaire a des O.N.G ils sont prudents, pour plusieurs raisons. C’est pourquoi les O.N.G sont moins bavardes et utilisent très peu la presse.
Une O.N.G qui existe encore voulait collecter des données a Milot pour démarrer un programme d’éducation. La firme choisie donnait de mauvaises informations, les enquêteurs choisis disent : »Ah ! c’est un argent qui est disponible, prenons notre part ». Et $75.000 étaient gaspillés au désavantage de Milot.
Nous suggérons a toute O.N.G qui s’intéresse aux collectes de données de gagner la confiance d’une structure locale en l’aidant a réaliser une activité profitable a la population. Elle aura la charge de collecter les données auprès des gens. Puisqu’ils sont des leaders dans la zone, la population n’aura pas peur de leur parler. Sachant que l’O.N.G pour laquelle ils collectent les données veut leur avancement pour leur avoir déjà soutenu dans une activité profitable a la zone, on n’aura pas aa investir trop d’argent pour la mobilisation. Ils se diront assurément ces projets ne resteront pas dans les tiroirs ou utilises a d’autres fins.
La création d’une nouvelle organisation pour la collection de données sur place est la solution a ce problème de confiance.

(Ecrit en collaboration avec Raphael Bélizaire, Milot, Haïti)

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